Évolution des toupies de comptoir
Ce quatrième article sur les toupies de comptoir montre leur évolution dans le temps. Tout d'abord en tôle lithographiée au XIXe siècle (voir articles 1, 2 et 3), elles ont ensuite été fabriquées en acier et différents alliages. De simple jeu de comptoir destiné à amuser la clientèle tout en faisant la publicité d'un produit, elles ont fini par devenir un objet utilitaire.
Trois variantes d'une même toupie. Tôle lithographiée. Coll. Roussel.
Dans un premier temps, la main entière avec l'index pointé vers celui qui va payer la tournée est toujours présente. À une époque où la publicité ne se fait que par les journaux, affiches et surtout les objets, la toupie de bar permet de toucher les consommateurs tout en les distrayant.
Publicité en différentes langues. Coll. Roussel.
Peu à peu, la main est stylisée. Elle apparaît de profil et annonce déjà sa prochaine évolution.
Collection Patrick Roussel.
La toupie de bar, tout en restant ludique, devient fonctionnelle. Le pouce et l'index forment le crochet qui permet d'ouvrir les bouteilles de soda et de bière. On ne la trouve plus uniquement sur les comptoirs des bars comme le suggère la petite chaînette qui permet de l'accrocher à son porte-clés. Elle devient un objet utilitaire. On les trouve pour beaucoup aux États-Unis.
Publicités pour la bière. Coll. Roussel.
Publicité pour le Coca-Cola.
L'objet devenu utilitaire peut dès lors supporter n'importe quelle publicité, même celles n'ayant aucun rapport avec la boisson.
Coll. Roussel.
La forme continue de s'affiner. Si le dessin de la main est toujours suggéré, l'extrémité s'aplatit tout en s'élargissant.
Coll. Roussel.
Et on arrive finalement à ces formes connues pour ouvrir les bouteilles capsulées. L'idée de la main avec le doigt qui pointe le payeur est cependant conservée.
Collection Patrick Roussel.