Humour sans IGP

L'IGP Val-de-Travers  avec les exigences de son cahier des charges inapplicable pour l'ensemble des petits artisans-distillateurs fait toujours débat dans le vallon. L'enjeu, rappelons-le est d'importance puisque ceux qui n'entrerons pas dans le cadre de l'IGP, (Indication Géographique Protégée), ne pourrons inscrire sur leurs étiquettes "Absinthe du Val-de-Travers", bien que vivant et distillant dans cette région. Voir l'article dans ce blog : Laissez-nous distiller en paix.

DuVallon dont l'excellente absinthe ravit les papilles des connaisseurs  a résolu avec humour le problème.  Voilà une communication des plus efficaces qui se fait remarquer avec le sourire.

Absinthe DuVallon garantie sans IGP !

DuVallon, de son vrai nom Jean-Jacques Charrère, a toujours été hors sentiers battus. Journaliste pendant de nombreuses années à l'Impartial et au Courrier du Val-de-Travers, il a repris en 2005 la tradition familiale de distillation d'absinthe.  Qui ne connaissait pas dans tout le canton sa mère La Marta qui a commencé à distiller clandestinement en 1951 ? Elle distilla ainsi pendant plus de 40 ans, livrant elle-même ses clients. C'était la grande époque des clandestins dans le Val-de-Travers avec bien sûr des descentes épisodiques des gendarmes fédéraux.  La Marta fut condamnée à l'âge de 70 ans pour distillation illicite.  Le juge de Môtiers la rassura : "Ne vous en faites pas M^me Charrère, distiller de l'absinthe, c'est une carte de visite au Val-de-Travers" !

L'humour a toujours été l'apanage des petits distillateurs. Personne n'a oublié La Malote, figure emblématique  du Val-de-Travers et grand-tante de Jean-Jacques qui, lors de son procès en 1960, a dit au juge " Monsieur le juge, je vous paie tout de suite ou quand vous viendrez chercher votre absinthe ? ".

Jean-Jacques a gardé ce sens de l'humour légèrement frondeur. Dès le départ, ses étiquettes dessinées par sa fille sortaient du classique ordinaire.

Étiquettes dessinées par Ella.

Avec un tel héritage, DuVallon ne pouvait réagir que par l'humour aux problèmes actuels qui agitent le vallon.

Et si le Sans IGP, devenait une marque synonyme de liberté, de créativité et de qualité?

Après le Sans OGM, voici le Sans IGP !