La magie de Waitomo

Publié le par Marie-Claude DELAHAYE

Dimanche 12 février 2017 - Nous prenons la route tôt le matin, direction Waitomo où nous attend un spectacle inoubliable.

Les 200 km se font dans un décor exceptionnel. Pas de villes ou villages à traverser, seulement quelques fermes ici et là. La nature est omniprésente dans ce pays si peu peuplé. Une nature changeante car on passe rapidement de la plaine à des collines qui reflètent l'activité sismique de la région.

Ph. Delahaye.
Ph. Delahaye.
Ph. Delahaye.
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Ph. Delahaye.

La Maison du Kiwi

À une dizaine de kilomètres de notre point de chute Waitomo, nous nous arrêtons dans le petit village d'Otorohanga où se tient la Maison du kiwi. Impossible de la rater car un énorme kiwi à l'entrée de ce petit bourg attire forcément l'attention.

Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.

Une sympathique petite sculpture accueille les visiteurs à l'entrée de ce parc destiné à sauvegarder la faune menacée d'extinction comme le kiwi et aussi faire découvrir quelques espèces d'oiseaux spécifiques à la Nouvelle-Zélande.

Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.

Un immense hangar plongé dans la nuit et où est reconstitué l'environnement naturel du kiwi permet de l'observer à travers un large panneau de verre. Une fois que les yeux se sont habitués à la pénombre, tout va bien. Pas de photos et pas de bruit pour ne pas l'effrayer.

Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.

Le kiwi est un oiseau qui n'ayant pas de prédateur a vu ses ailes s'atrophier au cours du temps. Avec l'arrivée de l'homme, d'abord les Maoris puis les colons qui ont apporté avec eux des animaux prédateurs comme les rats et les hermines et surtout l'ont chassé, le kiwi incapable de voler a vu sa population décroître rapidement. Quant au Moa, le plus grand oiseau du monde, incapable de voler il a entièrement disparu il y a environ 400 ans, victime de la chasse des Maoris.

Animal essentiellement nocturne, le kiwi fouille le sol à la recherche d'insectes avec son long bec au bout duquel sont ses narines qui lui confèrent un excellent odorat. Cela un été un moment passionnant de voir cet animal, gros comme une poule, avec son immense bec, fouiller dans le sol ou taper dans de vieux troncs.

Depuis 1800, Le kiwi est considéré comme une véritable icône représentative de la Nouvelle-Zélande et des néo-zélandais qui se surnomment eux-mêmes les kiwis.

Le kiwi dans son environnement nocturne tel que je l'ai vu. Évidemment, la photo n'est pas de moi car j'ai respecté les consignes.

Le kiwi dans son environnement nocturne tel que je l'ai vu. Évidemment, la photo n'est pas de moi car j'ai respecté les consignes.

La promenade qui a suivi dans le parc a été elle aussi intéressante avec la découverte de la flore et de différentes sortes d'oiseaux.

Plus de 20 % de la Nouvelle-Zélande sont couverts de parcs nationaux, forêts et réserves. Quatorze parcs nationaux offrent une incroyable variété de paysages et de végétation. Dommage que l'on ne puisse pas les voir tous !

La mare aux canards montre un exemple de ce qu'est la flore subtropicale, luxuriante et diverse. Ph. Delahaye.
La mare aux canards montre un exemple de ce qu'est la flore subtropicale, luxuriante et diverse. Ph. Delahaye.

La mare aux canards montre un exemple de ce qu'est la flore subtropicale, luxuriante et diverse. Ph. Delahaye.

Pigeon particulier à la Nouvelle-Zélande. Ph. Delahaye.
Pigeon particulier à la Nouvelle-Zélande. Ph. Delahaye.

Pigeon particulier à la Nouvelle-Zélande. Ph. Delahaye.

J'ai craqué pour cette petite bête ! Ph. Delahaye.

J'ai craqué pour cette petite bête ! Ph. Delahaye.

Les grottes de Waitomo

Après ce petit intermède nature à la Maison du Kiwi, il était temps d'aller à Waitomo car c'est là que se situe le but de la journée.

Waitomo est un tout petit village construit autour de ce qui attire chaque année des milliers de visiteurs. Sous des vallées verdoyantes se cache un dédale de grottes et de rivières souterraines qui se sont formées au gré de l'activité géologique et volcanique.

Waitomo.
Waitomo.

Waitomo.

Après un parcours en minibus dans un paysage très marqué par une activité sismique ancienne, notre guide Maori nous entraîne à travers la forêt humide vers la grotte que nous allons visiter.

La route sinue à travers un paysage tourmenté. Ph. Delahaye.
La route sinue à travers un paysage tourmenté. Ph. Delahaye.

La route sinue à travers un paysage tourmenté. Ph. Delahaye.

Nous suivons un cours d'eau au milieu de la forêt et notre guide nous fait remarquer la présence d'énormes anguilles à tête longue, une espèce rare endémique à la Nouvelle-Zélande. Je n'en ai jamais vu de si grosses et vu le nombre et la facilité pour les attraper, je suppose qu'elles ne doivent pas être au menu des néo-zélandais.

Notre guide Maori et les anguilles. Ph. Delahaye.
Notre guide Maori et les anguilles. Ph. Delahaye.

Notre guide Maori et les anguilles. Ph. Delahaye.

Puis, équipés comme il se doit, nous pénétrons dans la grotte.

La magie de Waitomo
L'entrée de la grotte.

L'entrée de la grotte.

Des salles majestueuses aux murs calcaires d'une épaisseur de plus de 200 mètres sont couvertes de stalactites et de stalagmites. Environ 300 grottes sont répertoriées dans la région et il en reste encore beaucoup à découvrir.

Quelques aperçus de la grotte visitée. Ph. Delahaye. (sauf la première)
Quelques aperçus de la grotte visitée. Ph. Delahaye. (sauf la première)
Quelques aperçus de la grotte visitée. Ph. Delahaye. (sauf la première)
Quelques aperçus de la grotte visitée. Ph. Delahaye. (sauf la première)

Quelques aperçus de la grotte visitée. Ph. Delahaye. (sauf la première)

Une expérience unique à Waitomo : Glowworm cave

En réalité, ce ne sont pas seulement les grottes que l'on vient admirer. On en a aussi de très belles chez nous. On vient à Waitomo pour un phénomène naturel unique dans le monde : la Grotte des vers luisants.

La grotte a été découverte en 1887 par le chef Maori Tane Tinorau accompagné d'un géomètre anglais Fred Mace. La grotte ouverte au public par Tane Tinorau et sa femme en 1889 a été reprise par le gouvernement en 1906. Dès 1910, un hôtel était construit pour accueillir les nombreux visiteurs. En 1989, la terre et la grotte ont été rendues aux descendants de Tane Tinorau qui participent à sa gestion et à son développement.

Installés dans une barque, avec l'ordre de se taire et de ne pas faire de photos pour ne pas troubler les occupants qui redoutent la lumière, nous glissons lentement sur l'eau noire et nous enfonçons dans la grotte. Quelques lueurs apparaissent ça et là puis les yeux s'habituant à l'obscurité, les points lumineux sur les parois et la voûte de la grotte deviennent plus nombreux.

Remerciement à la société qui exploite les grottes pour les photos.
Remerciement à la société qui exploite les grottes pour les photos.
Remerciement à la société qui exploite les grottes pour les photos.

Remerciement à la société qui exploite les grottes pour les photos.

Il s'agit de vers luisants, différents de ceux que l'on connaît chez nous. Ici, c'est la larve d'une petite luciole pas plus grande qu'un moustique (Arachnocampa luminosa). La larve affamée émet une lumière et laisse pendre des fils gluants et phosphorescents qui attirent les petits insectes dont elle se nourrit.

La magie de Waitomo
La magie de Waitomo

Dans cette obscurité et ce silence, avec ces milliers de vers luisants au-dessus de ma tête, j'ai eu l'impression de glisser dans la voie lactée.

Photos © Shaun Jeffers.
Photos © Shaun Jeffers.
Photos © Shaun Jeffers.

Photos © Shaun Jeffers.

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