Puno et le lac Titicaca

Publié le par Marie-Claude DELAHAYE

Lundi 27 novembre 2017 – Nous arrivons à Puno en fin d’après-midi. Les abords de la ville paraissent plutôt pauvres avec les maisons en briques nues, jamais terminées comme dans la plupart des petites villes.

L'arrivée sur Puno. Ph. Delahaye.
L'arrivée sur Puno. Ph. Delahaye.
L'arrivée sur Puno. Ph. Delahaye.

L'arrivée sur Puno. Ph. Delahaye.

Nous sommes à 3812 mètres d’altitude. Une fois de plus, Michel nous recommande d’aller doucement dès la descente du car. Il n’a pas tort. Alors que tout allait bien assis dans le car, une fois descendus les effets de cette journée à haute altitude commencent à se faire sentir. Les jambes sont lourdes et le souffle court au bout de quelques pas. Arrivée à l’hôtel, Danièle se sent mal. On lui fait respirer de l’oxygène.

De mon côté ça va mais je sens bien qu’il ne faut pas faire d’efforts. C’est très bizarre comme sensation.

 

Après l’installation à l’hôtel qui est au centre ville, je redescends chercher de l’eau et en profite pour faire un petit tour. Il n’y a pas d’eau potable au Pérou, on doit donc acheter de l’eau en bouteille ce qui n’est pas un problème car tout le monde en vend.

La rue vue de la fenêtre de l'hôtel. Ph. Delahaye.

La rue vue de la fenêtre de l'hôtel. Ph. Delahaye.

Face à la Place d'Armes, se trouve la cathédrale Saint-Charles-Borromée construite au XVIIIe siècle par les jésuites. On y retrouve le style métis baroque andin avec sur le portail de sa façade travaillée, une alternance de motifs de la culture inca tels que sirènes, soleil et lune et de symboles chrétiens.

La cathédrale de Puno. Ph. Delahaye.

La cathédrale de Puno. Ph. Delahaye.

La place face à la cathédrale. À gauche, la Palais de Justice. Ph. Delahaye.

La place face à la cathédrale. À gauche, la Palais de Justice. Ph. Delahaye.

Vue de Puno depuis la place. Ph. Delahaye.

Vue de Puno depuis la place. Ph. Delahaye.

Je continue par la grande rue piétonne aux multiples boutiques mais je rebrousse chemin assez vite car la nuit tombe et le mal-être augmente.

Rue piétonne de Puno. Ph. Delahaye.

Rue piétonne de Puno. Ph. Delahaye.

Retour vers l'hôtel. Ph. Delahaye.

Retour vers l'hôtel. Ph. Delahaye.

Je m’arrête juste avant l’hôtel pour prendre des bouteilles d’eau dans une boutique surchargée d’artisanat. Je discute un moment avec le garçon dont le rêve serait d’aller visiter Paris.

Puno et le lac Titicaca
Puno et le lac Titicaca

Mais voilà que je commence à avoir mal à la tête. Je rentre et prend le remède contre  le mal des montagnes qui m’a été prescrit avant de partir.

La nuit sera épouvantable. Un mal de tête atroce comme si mon cerveau allait éclater avec un horrible mal à la nuque. Je reprends un cachet. Au matin, une fois debout, ça va mieux.

 

Mardi 28 novembre 2017 - Un étage à monter pour aller prendre le petit déjeuner. Ça sera marche par marche, le temps de reprendre son souffle ! Tout le groupe est dans le même état. On nous fait boire de la tisane de feuilles de coca.

Le guide nous explique qu’il a fallu trois générations pour que l’organisme soit complètement adapté à la haute altitude. Les andins de souche ont un litre de sang de plus que nous, nécessaire au transport de l’oxygène raréfié dans l’atmosphère.

 

Finalement, on est prêts pour l’expédition sur le lac Titicaca.

Position de Puno sur le lac Titicaca.

Position de Puno sur le lac Titicaca.

La ville de Puno cernée par un cirque de montagnes est la porte d’accès au lac Titicaca partagé entre le Pérou et la Bolivie.

La ville monte à l’assaut des montagnes environnantes avec ses maisons en adobe, mélange aggloméré d’argile et pailles et foin, qui sont les habitations de beaucoup de familles très pauvres venues des régions désertiques de l’Altiplano. D'autres, sont en ciment ou en briques avec des toits de tôles ondulées.

Les habitants de Puno sont pour la plupart des indiens Aymaras et Quechuas, peuples qui ont su s'adapter aux rigueurs du climat andin.

Ph. Delahaye.
Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.

Le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde à 3810 mètres d'altitude entre le Pérou et la Bolivie. Il couvre plus de 8560 km2.

Selon la légende, c'est du lac Titicaca qu’émergèrent Manco Capac et Mama Ocllo sur ordre du dieu Soleil pour fonder l’empire Inca.

 

Nous prenons le bateau pour les Iles Uros. Ces îles portent le nom d’un peuple, les Uros, qui  ont construit des îles flottantes cachées dans les roseaux pour échapper à l’invasion inca. Les Uros ont complètement disparu en 1950, laissant leurs terres aux Aymaras de Puno qui occupent à présent ces îles flottantes à des fins touristiques en y perpétuant les traditions Uros.

Les indiens attendent les touristes sur leurs îles flottantes. Ils guettent les bateaux depuis leurs miradors en roseaux. Des panneaux solaires installés par l'état leur permettent d'avoir de l'électricité. Ph. Delahaye.
Les indiens attendent les touristes sur leurs îles flottantes. Ils guettent les bateaux depuis leurs miradors en roseaux. Des panneaux solaires installés par l'état leur permettent d'avoir de l'électricité. Ph. Delahaye.
Les indiens attendent les touristes sur leurs îles flottantes. Ils guettent les bateaux depuis leurs miradors en roseaux. Des panneaux solaires installés par l'état leur permettent d'avoir de l'électricité. Ph. Delahaye.
Les indiens attendent les touristes sur leurs îles flottantes. Ils guettent les bateaux depuis leurs miradors en roseaux. Des panneaux solaires installés par l'état leur permettent d'avoir de l'électricité. Ph. Delahaye.

Les indiens attendent les touristes sur leurs îles flottantes. Ils guettent les bateaux depuis leurs miradors en roseaux. Des panneaux solaires installés par l'état leur permettent d'avoir de l'électricité. Ph. Delahaye.

Les Aymaras vivent sur un archipel de 40 îles flottantes créées artificiellement à base de tortora, une sorte de roseau. Les racines de tortora sont coupées de façon à former un bloc épais. Quatre de ces blocs sont attachés entre eux puis reliés à quatre autres blocs et ainsi de suite.

Le tout est recouvert de plusieurs couches entrecroisées de tortora fraîche. L’ensemble est solidement amarré dans le fond du lac par des pieux pour que l’île ne dérive pas. Puis, les maisons, également en roseaux sont posées dessus.

Quand on marche on a la sensation très étrange de marcher sur un lit d’eau.

Explication de la fabrication de l'île. Ph. Delahaye.
Explication de la fabrication de l'île. Ph. Delahaye.

Explication de la fabrication de l'île. Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.
Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.

Les femmes dans leurs beaux vêtements aux riches couleurs, ont de magnifiques cheveux nattés terminés par des pompons.

Ph. Delahaye.
Ph. Delahaye.
Ph. Delahaye.
Ph. Delahaye.

Ph. Delahaye.

Après les commentaires, on nous emmène dans le coin de l'artisanat. Tout le monde joue le jeu et achète quelque chose.

Les petits mobiles sont fabriqués par les hommes. Ph. Delahaye.
Les petits mobiles sont fabriqués par les hommes. Ph. Delahaye.
Les petits mobiles sont fabriqués par les hommes. Ph. Delahaye.

Les petits mobiles sont fabriqués par les hommes. Ph. Delahaye.

Les bateaux sont également construits en tortora. On fera un tour dans l'un d'eux pour aller voir l'école et les maisons d'habitation.

Ph. Delahaye.
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Ph. Delahaye.

Après cette visite sur les îles Uros, le bateau sort de la baie de Puno et se dirige vers l’île Taquile. La navigation est lente et il faudra 2 bonnes heures pour y arriver. Il s’agit d’une petite île de 5.5 km sur 1,5 km qui servait de prison pendant la colonisation espagnole. En 1970, l’île devint la propriété des personnes qui y vivaient. Elle compte aujourd’hui environ 2200 habitants qui vivent en communauté, comme à l’époque inca.

Le point culminant de l’île se situe à 4050 mètres au-dessus du niveau de la mer et son village principal est à 3950 mètres d’altitude.

On trouve des ruines pré-Incas sur la partie la plus haute de l’île, ainsi que des terrasses agricoles sur les côteaux.

Une des portes de Taquile. Ph J.-R. Bavant.

Une des portes de Taquile. Ph J.-R. Bavant.

Cultures sur les côteaux. Ph. J.-R. Bavant.

Cultures sur les côteaux. Ph. J.-R. Bavant.

La majorité des habitants de Taquile est catholique. Ils ont réussi à harmoniser leur culture vieille de plusieurs siècles avec la culture catholique. Pachamama, la Terre est la plus importante divinité des Andes et a une influence directe sur les récoltes et la fertilité. Les habitants de Taquile lui font un certain nombre d’offrandes par an tout comme ils font une offrande de trois feuilles de coca avant toute activité ou voyage.

Petite église et église du village avec son clocher penché. Ph. J.-R. Bavant.
Petite église et église du village avec son clocher penché. Ph. J.-R. Bavant.

Petite église et église du village avec son clocher penché. Ph. J.-R. Bavant.

À Taquile ce sont les hommes qui tricotent dès l’âge de huit ans. Les femmes, quant à elles s’occupent du tissage. Taquile est surtout connu pour son artisanat de haute qualité, non seulement au Pérou, mais aussi dans le monde. Taquile et son art textile ont été inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2008.

Fileuses de Taquile. Ph. J.-R. Bavant.
Fileuses de Taquile. Ph. J.-R. Bavant.

Fileuses de Taquile. Ph. J.-R. Bavant.

Les tricoteurs de Taquile. Ph. Wikipedia.

Les tricoteurs de Taquile. Ph. Wikipedia.

Vue sur le lac Titicaca depuis les hauteurs de Taquile. Ph. J.-R. Bavant.

Vue sur le lac Titicaca depuis les hauteurs de Taquile. Ph. J.-R. Bavant.

Après cette journée exceptionnelle, tout le monde va mieux !

À suivre... Destination l'Empire Inca

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